Sylvie apprécie beaucoup Geneviève, la nourrice de sa fille. Pourtant, les deux femmes ne sont pas d’accord sur tout, loin s’en faut. Dès que la petite fille a le moindre bobo, Geneviève téléphone à Sylvie en lui demandant de venir chercher l’enfant pour la conduire d’urgence chez le médecin… Après s’être fait « prendre » une fois (elle est venue et, une heure plus tard, la petite était en pleine forme), Sylvie a demandé à Geneviève d’attendre un peu avant de s’affoler. Geneviève a obtempéré mais, à chaque nouveau bobo, à chaque poussée dentaire, re-belote, elle s’agite, téléphone, culpabilise la maman si elle ne vient pas immédiatement…
Sylvie est stressée par cette pression et un peu découragée, car elle a le sentiment d’avoir déjà abordé dix fois le sujet avec Geneviève… Elle se demande si elle ne ferait pas mieux de changer de nounou.
Quel est le besoin de Sylvie ? Quel est celui de Geneviève ?
Le premier point est la compréhension et l’acceptation mutuelle. Sylvie a peut-être eu dix fois, vingt fois, cette discussion avec Geneviève… mais sans doute n’a-t-elle pas exprimé son besoin assez clairement ou n’a-t-elle pas compris ceux de Geneviève. Quand nous n’exprimons pas clairement nos attentes, cela crée un vide, et les réactions de défense viennent combler ce vide.
Si on l’a dit dix fois, c'est qu’on ne l’a pas dit.
C'est justement quand on se sent au bord du clash qu’il faut émettre un "message-je" et faire l’exercice du changement de vitesse : les faits, les conséquences, ce que ça produit en moi.
Bien entendu, le processus peut s'appliquer pareillement en entreprise. Lorsque nous nous sentons agacés, découragés par quelqu'un à qui nous avons demandé dix fois la même chose en pure perte... Et l'attitude à adopter est la même : quand nous sommes au bord du clash, le message-je prend toute son efficacité !
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