Le décalage est souvent important entre le ressenti des gens sur le terrain et la perception des managers. Nous entendons des encadrants et des responsables d’entreprises nous dire : « La base n’est pas motivée, nous ne savons plus quoi inventer pour les faire avancer… »
Et pourtant, à chaque fois que nous menons des diagnostics, nous sommes frappés par le niveau de motivation des salariés de la base : ils sont dans l’entreprise depuis des années, ils y sont attachés, elle fait partie de leur univers proche et ils savent qu’ils auront beaucoup de mal à retrouver un emploi si jamais leur établissement venait à fermer. C'est encore plus vrai dans les régions dont l'économie est en difficulté.
La question se pose en des termes différents pour les cadres et les principaux managers. Leur niveau d'études, une ouverture plus grande, une mobilité psychologique et matérielle, des possibilités de reclassement plus nombreuses au sein des groupes font que la fermeture d'un site représente pour eux une difficulté mais également une opportunité.
Quand nous rencontrons des opérateurs et des employés de faible qualification, nous ressentons très souvent de l'agacement et de l'impatience vis-à-vis de leurs responsables. Beaucoup d'entre eux ont vraiment envie de voir les résultats de leur site se redresser.
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